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Axe "Neurocognition langagière, linguistique et phonétique cliniques"
Membres statutaires
Anna Marczyk Buklaha (MCF SdL, responsable de l'axe), C. Astésano (PR SdL), J-F. Camps (MCF INSPE Psychologie), J. Hattouti (MCF INSPE), M. Jucla (MCF SdL), P. Largy (PR Psychologie), R. Missire (MCF SdL), J-L. Nespoulous (PR-émérite SdL), H. Sahraoui (MCF DEFLE), C. Soum (MCF SdL), S. Vautier (PR Psychologie), V. Woisard (PU-PH, Hôpital Larrey).
Thématiques
Notre étude du langage, en tant que fonction cognitive, est basée sur les modèles et/ou méthodologies de la linguistique, de la psychologie cognitive, de la neuropsychologie et de la neuroimagerie du langage. Ainsi nous travaillons sur des niveaux linguistiques tels que l’orthographe, la prosodie ou encore la morpho-syntaxe avec un intérêt pour les processus cognitifs sous-jacents à leur traitement en réception ou en production. Nos analyses se font à travers l’étude de corpus, de données issues d’expériences psycholinguistiques et/ou neurolinguistiques. Ces travaux peuvent porter sur l’adulte ou l’enfant en cours d’apprentissage de sa langue maternelle, avec ou sans trouble. L’étude des troubles du langage peut constituer tantôt une fin en soi (dans le but d’en obtenir une meilleure compréhension et caractérisation) tantôt un terrain propice à la meilleure compréhension de la cognition langagière. En outre, nous menons une réflexion sur la particularité des ancrages théoriques et des méthodes de recueil et analyse des données dans cette perspective pluri/interdisciplinaire.
Plus précisément, nos spécificités portent sur :
- La neurocognition du langage : Il s’agit ici d’une part d’étudier (en particulier à l’aide de l’EEG et de l’IRMf), le fonctionnement cérébral du sujet en situation d’utilisation du langage. Cette approche se justifie dans notre équipe pour améliorer la compréhension que nous avons des résultats de nos recherches en linguistique et psycholinguistique. D’autre part, nous avons pour objectif de développer nos recherches sur les interactions entre le langage et les autres fonctions cognitives (attention, mémoire, fonctions exécutives, émotions). L’étude de pathologies qui affectent le langage telles que l’aphasie, les maladies neurodégénératives (Maladie d’Alzheimer, DLFT, tumeurs cérébrales) ou les troubles spécifiques des apprentissages tels que la dyslexie de développement constituent une bon moyen d’investiguer ces interactions.
- La lecture et la production verbale écrite : L’orthographe est au cœur d’un certain nombre des travaux de ce thème. Nous nous y intéressons tant au cours de l’apprentissage typique que dysfonctionnel (dyslexie-dysorthographie) mais également chez l’adulte. Dans tous les cas nous nous centrons sur la façon dont sont récupérées les formes orthographiques lors de l’accès au lexique, et l’impact de la nature lexicale ou sous-lexicale de ces formes. Ainsi, nous travaillons sur l’orthographe lexicale mais également grammaticale. Nous interrogeons également l’interface entre l’oral et l’écrit notamment à travers la question de la régularité/consistance orthographique ou à travers le phénomène de la liaison et du traitement syllabique à l’écrit. A ces fins, nous analysons les erreurs sur corpus (manuscrits, tapuscrits, SMS) et/ou analysons la dynamique des processus à l’aide d’enregistrement en temps réel des données d’écriture.
- L’oral, la prosodie, la parole : L’étude de la production orale chez des patients présentant des troubles du langage est une thématique fondatrice du laboratoire. Nos travaux portent en particulier sur les difficultés d’encodage (morpho-syntaxiques, lexicaux, etc.), la variabilité et les stratégies compensatoires dans l’aphasie. Ces recherches sont menées par exemple à travers l’analyse des dysfluences en discours. La prosodie du français est également l’attention de plusieurs projets. En particulier, le cœur de cette recherche porte sur l’analyse de la constituance prosodique en français et au rôle des indices prosodiques dans l’accès au sens. Ces aspects sont traités à la fois par des études de corpus multistyles et par des expériences neurolinguistiques. Un intérêt est par ailleurs apporté aux troubles de la parole (dysarthrie, bégaiement, etc.) et aux problèmes qu’ils suscitent au niveau de l’intelligibilité.
Quelques publications récentes :
- Gunnarsson-Largy, C., Dherbey, N. & Largy, P. (2019). How do L2 learners and L1 writers differ in their reliance on working memory during the formulation subprocess? Reading and Writing, mis en ligne le 25 février. doi: 10.1007/s11145-019-09941-y
- Ishkhanyan, B., Sahraoui, H., Harder, P., Mogensen, P. & Boye, K. (2017). Grammatical and lexical pronoun dissociation in French speakers with agrammatic aphasia: A usage-based account and REF-based hypothesis. Journal of Neurolinguistics, 44, 1-16.
- Nespoulous, J-L. (2019). Quo vadis neuropsychologia? Des mythes et des croyances … aux sciences. De l’observation à la modélisation et vice versa… Revue de Neuropsychologie, 11(1), 6-9.
- Pistono, A., Pariente, J., Bézy, C., Lemesle, B., Le Men J. & Jucla, M. (2018). What happens when nothing happens? An investigation of pauses as a compensatory mechanism in early Alzheimer's disease. Neuropsychologia, mis en ligne le 26 décembre. doi: 10.1016/j.neuropsychologia.2018.12.018
- Pistono, A., Jucla, M., Bézy, C., Lemesle, B., Le Men J. & Pariente, J. (2018). Discourse informativeness as a marker of linguistic and extralinguistic functions decline in early Alzheimer's disease. International Journal of Language and Communication Disorders, mis en ligne le 15 novembre. doi: 10.1111/1460-6984.12444
- Planton, S., Jucla, M., Démonet, J.-F. & Soum-Favaro, C. (2017). Effects of orthographic consistency and word length on the dynamics of written production in adults: psycholinguistic and rTMS experiments. Reading & Writing, mis en ligne le 5 septembre 2017. doi: 10.1007/s11145-017-9776-7
- Planton, S., Longcamp, M., Péran, P., Demonet, J-F. & Jucla, M. (2017). How specialized are writing-specific brain regions? An fMRI study of writing, drawing and oral spelling. Cortex, 88, 66-80.
- Simoës-Perlant, A., Lanchantin, T., Gunnarsson-Largy, C., & Largy, P. (2018). Instant messaging, digital writing and spelling production quality in French. A cognitive approach. Lingvisticae investigationes, 41(2), 161-178. doi: 10.1075/li.00018.sim
- Solier, C., Perret, C., Baqué, L., Soum-Favaro, C. (accepted). Written training tasks are better than oral training tasks at improving L2 learners’ speech production. Applied Psycholinguistics.
- Soulier, L., Largy, P., & Simoës-Perlant, A. (2017). L’effet d’une induction émotionnelle par la musique sur la production des accords nominal et verbal : étude chez l’enfant d’école primaire. L’Année psychologique, 117(4), 405-431.