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[LNPL] HDR : Modélisation (neuro)cognitive du traitement neurotypique et pathologique de la LSF (C. Bogliotti)

Publié le 7 septembre 2023 Mis à jour le 18 janvier 2024
le 10 novembre 2023
9h
Maison de la Recherche, D31
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Bonjour, 

Habilitation à Diriger des Recherches de Caroline BOGLIOTTI (Université Nanterre) le vendredi 10 novembre 2023 à 09h. 
 Maison de la Recherche, salle D31, Université Toulouse Jean Jaurès
L'interprétation LSF – Français est assurée pour toute la durée de la soutenance. 
 
 
Modélisation (neuro)cognitive du traitement neurotypique et pathologique de la LSF 
Dans ce mémoire d'Habilitation, je présente les travaux conduits en psycholinguistique et linguistique clinique sur le traitement du langage neurotypique et déficitaire en Langue de Signes Française (LSF). L'objectif de mes travaux est de mettre en évidence les processus cognitifs qui sous-tendent le traitement du langage en Langue des Signes et de les analyser au regard des processus de traitement observé dans les Langues Vocales, permettant ainsi de distinguer les aspects amodaux de ceux spécifiques à la modalité langagière (audio-phonatoire vs visuo-gestuelle). Dans ces travaux, je prends en compte l'hétérogénéité de la population sourde signeuse. A ce titre, j'interroge la légitimité de la classification "Signeur Natif vs Signeur Tardif", majoritairement employée dans la littérature, et propose une réflexion sur la mise en place d'un indiçage de l'écosystème du locuteur signeur, à savoir l'Indice de Potentiel Langagier (pondération des facteurs environnementaux : facteurs physiologique, psycholinguistique, psychoaffectif, sociétaux). Cette hétérogénéité de locuteurs est la conséquence directe des contextes d'acquisition de la LSF, le développement du langage des enfants sourds étant singulier et souvent qualifié d'atypique. Aussi, dans le cadre des travaux sur le langage neurotypique et pathologique, il me fallait conceptualiser la notion d'atypie langagière. 
Une seconde partie de mes travaux est axée sur l'investigation comportementale et électrophysiologique des compétences langagières en LSF. Ces investigations comportementales nous ont permis à la fois d'offrir des données sur le développement du langage en LSF, mais également de mettre en place des tests d'évaluation, qui sont tous disponibles dans la batterie EVASIGNE (Batterie d'Évaluation de la LSF à destination des cliniciens et professeurs de LSF). Les investigations électrophysiologiques, conduites chez des adultes, avaient pour objectif de comprendre les bases neurales du traitement de la LS, et de comprendre l'impact de la privation langagière et/ou d'un input lacunaire sur le traitement neural. A termes, nous pourrions envisager d'isoler des bio-marqueurs typiques du traitement pathologique en LS.

 

 

Le jury est constitué de
Emmanuel Ferragne, Professeur des Universités, Univ. Paris Cité, CLILLAC-ARP
Barbara Köpke, Professeur des Universités, Univ. Toulouse Jean Jaurès & LNPL, Garante
Anne Lacheret-Dujour, Professeur des Universités, Univ. Paris Nanterre & MODYCO
Gary Morgan, Professeur des Universités, Univ. Oberta de Catalunya, rapporteur
Chotiga Pattamadilok, Directrice de Recherche, LPL, CNRS, rapporteur
Marie-Anne Sallandre, Professeur des Universités, Univ. Paris 8 & SFL, rapporteur