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Symposium JLN : Résumé Aurnague
Michel Aurnague
CLLE-ERSS, CNRS & Université de Toulouse-Le Mirail
« Fonction(s) vs. régions dans le sémantisme des relations spatiales :
une distinction fondamentale. »
CLLE-ERSS, CNRS & Université de Toulouse-Le Mirail
« Fonction(s) vs. régions dans le sémantisme des relations spatiales :
une distinction fondamentale. »
Depuis (Vandeloise 1986), on connaît l’importance des propriétés « fonctionnelles » (contenance, support, contrôle, forces, routines, orientation…) dans le sémantisme de bien des prépositions spatiales du français. Pourtant, de nombreux travaux syntactico-sémantiques continuent de modéliser le comportement des marqueurs spatiaux sur la base d’outils essentiellement « géométriques » : il en va ainsi de la fonction Place de Jackendoff (1983, 1990) qui, à l’entité-site (localisatrice) d’une description spatiale, associe de façon systématique une « région » dans laquelle est localisée l’entité-cible. Nous montrerons l’inadéquation de cette forme de modélisation et soutiendrons que les prépositions spatiales du français se répartissent en deux groupes principaux, selon qu’elles expriment des relations fonctionnelles ou dénotent l’inclusion dans une portion d’espace ou région. Cette répartition est de fait repérable dans d’autres langues typologiquement distinctes du français parmi lesquelles le basque (Aurnague 2004) et le yuhup (Ospina 2010). On peut, en conséquence, se demander si, à côté de l’opposition « what » vs. « where » mise au jour par (Landau & Jackendoff 1993), la langue et la cognition ne seraient pas aussi sous-tendues par une opposition « how » vs. « where ».
Dates
Créé le 9 octobre 2011